Le Bourdon

Cousin des abeilles, cet insecte peut impressionner par sa grande taille et son importante pilosité. Il est souvent mal connu et inspire parfois de la crainte. Si les femelles peuvent infliger une piqûre douloureuse (les mâles eux sont inoffensifs) et ne pas en mourir, cet animal est pacifique et calme.

Trapu, il mesure de 10 à 32 mm selon son statut (mâle, ouvrière ou reine). Même s’il existe de nombreuses espèces, il reste facile à identifier par ses bandes horizontales colorées : noires, jaunes ou oranges pour les plus communs.

Dans ce petit article informatif, nous allons vous en apprendre un peu plus sur ce pollinisateur de grande importance pour la biodiversité.

Mode de vie

Comme sa proche parente, l’abeille mellifère, le bourdon se nourrit de nectar et élève ses larves avec du pollen. Il est d’ailleurs plus efficace que sa cousine pour féconder certaines fleurs comme les tomates par exemple. En effet, sous l’effet des vibrations provoquées par le battement de ses ailes, les fleurs libèrent plus de pollen que lors des visites d’insectes plus petits. D’autres plantes lui doivent pratiquement leur survie!

Ce bel invertébré est endotherme, ce qui signifie qu’il produit de la chaleur pour réguler sa température corporel. C’est pourquoi, il est actif également lorsque il fait frais. Social, il vit en colonie annuelle. Seul les femelles fécondées hivernent et construisent dès le printemps un nid douillet avec de la mousse, des poils et des végétaux séchés, pour y élever leurs larves et ainsi créer leur propre famille.

La reine active repère tôt dans l’année une cavité adéquate dans le sol, dans un arbre ou dans un pierrier. Très souvent, elle récupère un nid abandonné de petits mammifères ou squatte un nichoir qui était prévu pour les oiseaux. Elle commence par donner naissance à des ouvrières stériles qui l’aideront au développement du nid et au nourrissage des larves. Vers la fin de l’été, la souveraine engendre alors sa future descendance fertile qui, après leur cycle de développement (oeuf, larve, nymphe, imago), pourra à son tour se reproduire et créer une nouvelle colonie l’année suivante. À ce stade, la colonie peut compter jusqu’à 600 âmes.

L’accueillir dans son jardin

Vous l’aurez compris, cet insecte fascinant mérite qu’on lui fasse une place de choix dans nos espaces vert. De plus, comme tous les pollinisateurs, le bourdon est menacé et connaît un fort déclin à cause de la dégradation de l’environnement (disparition des prairies sèches, traitements chimiques, réchauffement climatique,…). D’ailleurs certains pays ont commencé à l’élever pour une pollinisation horticole dirigée, c’est dire l’importance de cet animal.

Pour faire de votre espace vert un paradis pour bourdons, vous pouvez mettre en place les éléments suivants :

  • Semer des fleurs, bien entendu non-traitées, en calculant un échelonnage des floraisons de la fin de l’hiver au milieu de l’automne.
  • Créer une haie variée ainsi que des bandes d’herbe non-tondues.
  • Créer un pierrier dans votre jardin avec les cailloux que vous récoltez. Le bourdon des pierres y trouvera son bonheur.
  • Placer des nichoirs adaptés aux besoins de certaines espèces communes comme le bourdon terrestre, le bourdon des prés et le bourdon des champs.

Nous vous proposons divers modèles esthétiques et efficaces dans notre boutique en ligne (ici). Vous pouvez également recycler vos nichoirs pour oiseaux en les plaçant près du sol.

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